Comment faire le bon choix de couleur du passe-partout ?
Le passe-partout n’est pas une obligation. Toutefois, il est intéressant de savoir pourquoi utiliser un passe-partout avec un cadre photo. Il faut avant tout rappeler une simple définition de ce qu’est un passe-partout pour mieux saisir son rôle dans l’encadrement d’une œuvre photo. Ensuite, il convient de se pencher sur sa composition, les matériaux utilisés pour le créer, et surtout, comment définir la couleur qui doit être la sienne pour accompagner au mieux le regard et l’analyse de l’observateur.
Son emplacement dans les strates qui peuvent composer un cadre contenant un sujet précis est également le fruit d’une réflexion liée tant au rendu final qu’à l’adéquation des multiples couches les unes avec les autres. Un passe-partout fait donc partie d’un ensemble et doit, à ce titre, respecter un code couleur qui permettra de valoriser l’ensemble de l’encadrement tout en accompagnant l’observateur à découvrir un sujet mis en valeur.
Comment définir le passe-partout dans un cadre ?
Un cadre peut se décliner sous de multiples formes :
- cadre en bois, métal ou plastique ;
- cadre portraits ;
- caisse américaine ;
- cadre Artbox ;
- etc.
Mais, un cadre classique possède un ensemble de couches qui, une fois assemblées, constituent l’encadrement de l’œuvre photo dans son entièreté. En partant de l’extérieur vers l’intérieur, on peut ainsi le décliner sans que cela soit exhaustif ou obligatoire :
- le cadre ;
- la vitre de protection ;
- le passe-partout ;
- le biseau ;
- le sujet ;
- le carnet de centrage ;
- le carton de fond.
Le passe-partout est donc situé derrière la vitre de protection et se retrouve, par l’intermédiaire d’un biseau, en contact direct avec le sujet. Il est donc un lien visuel entre le cadre et la photo et doit, à ce titre, assurer une continuité, une homogénéité de l’ensemble avec son environnement. Le passe-partout se rapproche sensiblement de la « Marie-louise ». Ce terme désigne presque le même objet, mais le second est plus ancien et désormais peu utilisé.
Le passe-partout, élément important de l’encadrement
Comme vu précédemment, le passe-partout est donc un élément visible et important de l’encadrement d’une photo. Il peut, grâce à ses couleurs et ses textures, influer sur le résultat esthétique général de plusieurs manières et donc améliorer la perception d’une photo dans son environnement.
L’importance des dimensions du passe-partout
Généralement, la taille du passe-partout est déterminée par le cadre (cadre sur mesure ou non), ou tout au moins par le verre lorsqu’il n’y a pas de cadre. Il ne peut donc être de taille supérieure au cadre et ne peut être inférieur aux dimensions de la photo, sinon cette dernière serait recouverte partiellement par le passe-partout. Sa taille est donc assez simple à définir.
L’importance du matériau du passe-partout
Le passe-partout peut être un papier épais ou un carton d’une épaisseur variable de quelques millimètres et réunissant les caractéristiques permettant de valoriser le sujet. Le matériau peut laisser apparaître des stries, des rayures pour une photo affichant les couleurs du passé ou, au contraire, un aspect totalement lisse pour ainsi mieux correspondre au caractère contemporain de l’œuvre. Ce peut même parfois être un contrecollé de papier pour donner du relief et du corps au passe-partout.
Le choix des couleurs du passe-partout : le choix central
Venons-en à ce qui va donner le caractère général du passe-partout et ainsi assurer son intégration à l’encadrement : le choix de la couleur.
Un nuancier type RAL regroupe à ce jour 213 couleurs. Évidemment, personne ne peut les connaître par cœur et les différences entre certaines couleurs sont parfois si subtiles que l’on s’y perd un peu. La technique des couleurs a tellement évolué que tous les niveaux de déclinaisons d’une même couleur primaire peuvent faire perdre la raison à qui voudrait la couleur parfaite qui, parmi les 212 autres, sera celle qui correspond le mieux.
Bien sûr, il ne faut pas se perdre dans une quête de la perfection, au risque de trop se détourner de l’œuvre et donc de faire un choix de couleur esthétiquement parfait, mais incohérent avec les couleurs de la photo par exemple.
Alors, comment faire ? Il faut simplifier les choses. Pour cela, il suffit de se focaliser sur les trois points nécessaires qui composent l’œuvre et son environnement.
- L’œuvre en elle-même : la photo et ses couleurs dominantes ou secondaires fournissent une teinte de départ.
- Le cadre fournit la deuxième étape en indiquant une teinte, une couleur.
- L’environnement lui-même, tel qu’un mur, une pièce, une ambiance, peut donner le point d’arrivée de la transition des couleurs.
Pour résumer, en partant de l’œuvre (par exemple une photo couleur à dominante sombre ou un cliché noir et blanc), en passant par le cadre (par exemple noir) et pour arriver sur un mur blanc, alors le passe-partout devra idéalement être blanc ou crème, pour que la transition soit idéale sur les trois points.
Cette technique possède évidemment ses limites et ne peut être la réponse à chaque configuration, mais il faut retenir que la transition de l’œuvre vers son environnement permettra de mieux viser la couleur ou tout au moins la teinte idéale permettant la meilleure intégration possible.
Dans la même idée, il suffit alors de trois couleurs simples pour répondre à 80 % des configurations rencontrées. En effet, un passe-partout de couleur noire, blanche ou crème permettra bien souvent d’intégrer l’œuvre sur son mur.
Photo colorée et mur coloré : adapter la couleur du passe-partout
Bien évidemment, le cas évoqué au-dessus n’est pas la règle absolue. Des configurations de photos en couleur dans des cadres colorés et affichés dans un environnement coloré existent et appellent d’autres notions plus complètes en matière de passe-partout et de choix de coloris.
Mais, la technique reste valable. Il faut bien penser qu’un passe-partout est une transition entre l’œuvre et l’environnement en passant par le cadre. Si l’on part d’une photo en couleur (principalement rouge) et que le cadre est blanc dans une pièce à dominante chaude (orange, sable), il est alors préférable de rester dans les tons chauds (rpuge, orange) pour mieux assurer la transition.
La neutralité du blanc et du noir, agrémentée d’une possibilité de blanc cassé ou de couleur « crème », permet de faire face aux plus nombreuses configurations existantes. Mais, d’autres combinaisons existent pour assurer la transition, restant à l’initiative personnelle de chacun. Il faut également penser qu’une couleur vive de passe-partout risque également de lasser l’observateur plus rapidement qu’une couleur classique (noir ou blanc). Toutefois, l’avantage d’un passe-partout est qu’il peut se changer aisément !
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