Faire des tirages photo écologiques : le principe

Comment faire des tirages photo ? La réponse est assez simple, même si elle est fournie en choix divers de prestataires ou d’auto-impression et doit prendre en compte l’impératif écologique dans l’équation.

En effet, bien que la majorité des acteurs aient pris conscience de l’importance de l’écologie dans notre monde actuel, certaines industries ne peuvent que très difficilement s’inscrire dans une démarche totalement écologique. De nombreuses activités humaines ont ainsi un effet écologique négatif. Arriver à l’impact zéro reste utopique, mais cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas essayer de tendre vers cet idéal.

L’industrie de l’impression photo a pris conscience de cet état de fait et n’est pas restée attentiste par rapport à l’urgence environnementale, en sachant que son impact sur l’environnement n’était pas anodin. C’est pourquoi les acteurs ont décidé de ne pas rester inactifs, en proposant à leurs clients des produits qui répondent à leurs exigences tout en respectant l’environnement.

Un état des lieux dans le monde de l’impression

Il fut un temps pas si lointain où les encres et les papiers utilisés étaient issus de procédés de fabrication particulièrement lourds en termes de produits chimiques et de traitements. Par ailleurs, les sources d’énergie étaient parfois fortement carbonées et, par conséquent, l’impact sur l’environnement en devenait important. De plus, la fabrication de papier est gourmande en eau (environ 500 litres pour un kilo de papier produit), ainsi qu’en bois (environ 12 arbres pour produire une tonne de papier).

La fabrication des encres était également impactante, car certains métaux lourds intervenaient dans le processus de fabrication d’un grand nombre d’entre elles et pouvaient donc significativement impacter l’environnement. Désormais, toute fabrication d’encre non écologique est encadrée et les fabricants ont investi dans des infrastructures permettant d’éviter tout risque de fuite de ces éléments polluants.

Être plus qu’un simple client : devenir acteur grâce à des choix écoresponsables

Le premier maillon de cette chaîne n’est autre que le client. En effet, une démarche écoresponsable débute par une maîtrise raisonnée de la demande. Il est toujours tentant de pouvoir faire imprimer une quantité pléthorique de photos pour un tarif raisonnable, qui permette de stocker, dupliquer ou offrir un ensemble de clichés. Bien qu’un tel plaisir de consommation reste légitime, il faut néanmoins réfléchir à raisonner certaines demandes. Par exemple, est-il vraiment utile d’imprimer des photos d’un événement précis en double, comme des vacances avec des amis, lorsqu’on peut également leur partager de manière dématérialisée un album photo en ligne ?

Ce genre de choix peut, à l’échelle d’une clientèle, impacter en amont l’utilisation de processus parfois polluants lors de la production. Il faut donc prendre le temps de la réflexion, sans pour autant sombrer dans de grandes considérations, afin de rationaliser certains choix.

Le choix de l’imprimeur, un élément primordial

Une fois que le client a choisi de passer par un imprimeur pour immortaliser ses photos, en impression classique ou par une autre gamme de produits originaux proposés par de tels fournisseurs (livre photo, album photo, calendrier personnalisé, etc.), il doit faire un choix parmi les offres proposées.

Le tarif appliqué, une donnée brute facilement comparable

Le critère de prix a bien sûr son importance, car tous les budgets à y consacrer ne sont pas les mêmes et il peut s’avérer vite élevé au regard des produits désirés. Par ailleurs, le prix d’un tirage photo unique ne paraît pas élevé, mais une fois multiplié par le nombre de clichés demandés, cela peut vite monter. Il faudra donc savoir comparer les offres entre les sites internet proposant de tels services ou les imprimeurs à côté de chez soi.

Le critère écologique est de plus en plus présent

Le critère environnemental étant de plus en plus prisé, par des clients eux-mêmes particulièrement convaincus de l’intérêt d’une telle démarche, les fournisseurs ont su répondre à cette demande légitime en intégrant des stratégies vertueuses dans leurs offres. Il s’agit ainsi :

du papier recyclé ;
de l’encre écologique ;
des filières de partenaires vertueux ;
etc.

La distance reste un critère à considérer

Certains sites internet utilisent des imprimeurs éloignés, basés dans les pays de l’Est par exemple. Le bilan carbone du transport de documents imprimés vient donc impacter un bilan final qui, bien qu’écologique en théorie, s’avère plus mitigé dans la pratique.

La fin de vie du produit

Comme tous les produits de consommation, les photos ont un cycle de vie. Fatalement, il arrivera un jour où ces photos seront en fin de vie et bonnes à jeter. Ce jour peut être très éloigné dans le temps certes, mais il est indéniable qu’il arrivera. Il faut alors penser au recyclage et au traitement de ces produits. La mise en place de bacs à déchets de papier, un peu partout sur le territoire, permet ainsi de se débarrasser de ses photos. Un site internet de collecte existe également à cette fin. C’est un service gratuit de récupération des photos et albums photo.

Zoom sur les stratégies écologiques de la filière d’impression photo

Comme vu précédemment, le critère écologique reste important dans le choix d’un fournisseur et ses forces en termes de respect du critère écologique sont multiples.

Le papier recyclé, une base écologique, mais pas sans impact

Il paraît évident que tout choix d’impression écoresponsable débute avec du papier recyclé. Le recyclage du papier permet d’abattre moins d’arbres pour un nombre de photos imprimées identiques. Mathématiquement, le bilan semble bon. Mais il faut pondérer cela.

Déjà, une fibre de papier ne peut être recyclée « que » cinq fois avant de ne plus pouvoir conserver les caractéristiques nécessaires à son usage. Ensuite, le recyclage nécessite des produits issus de la chimie pour récupérer les fibres et les retraiter, ce qui n’est pas sans conséquence. Par ailleurs, l’énergie consommée par les usines de papier est plus carbonée pour le recyclage que celle pour le papier vierge.

En effet, lors de la fabrication de papier vierge, un produit dérivé du processus appelé « liqueur noire » peut être utilisé dans la combustion. Celle-ci étant naturelle, la substance est à faible émission de carbone. Or, dans le cas du recyclage, cette « liqueur noire » n’apparaît pas. Il est donc important d’entièrement utiliser des énergies à plus haute émission de carbone.

Dans le cadre de papier non recyclé, l’utilisation de bois issu de forêts gérées selon un label PEFC est également un gage de production cohérente.

Les encres écologiques : elles marquent leur temps

Les encres forment évidemment l’autre grand élément qui permet d’atteindre le but d’une impression écologique. Initialement composées de métaux lourds et de substances chimiques à haute dose, elles répondent désormais à des critères bien plus respectueux, et permettent de conserver une bonne qualité d’impression tout en assurant une forte innocuité dans l’environnement. Désormais sans solvants, elles peuvent être à base de latex végétal et d’eau par exemple.

Le label Imprim’vert, un label spécifique à l’impression

Afin de réussir à simplifier tous ces aspects au sein d’un même label, pour éclairer le consommateur avisé qui pourrait vite se perdre devant tant de critères, le label Imprim’vert regroupe cinq axes principaux permettant de bien choisir un prestataire. Celui-ci doit s’être engagé sur :

l’élimination conforme des déchets dangereux ;
la sécurisation des stockages de produits dangereux ;
la non-utilisation des produits toxiques ;
la sensibilisation environnementale des salariés et des clients ;
le suivi des consommations en énergie du site.

Grâce à ce label, il est désormais possible de choisir le fournisseur qui saura à la fois combler vos attentes d’impression, tout en respectant l’environnement.

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