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PHOTOGRAPHIE D’EAU : L’EAU EN MOUVEMENT

Lesedauer: Ø 14 Min

Photographie de l’eau et expériences avec des temps d’exposition plus longs : Les personnes qui se promènent souvent dans la nature sont toujours fascinées par l’eau. L’eau courante offre justement de nombreuses possibilités passionnantes pour des photos uniques. Vous pouvez vous fier aux capacités automatiques de votre appareil photo, mais grâce à un outil simple, vous obtiendrez des effets extraordinaires : Un filtre gris permet de prolonger le temps d’exposition de vos photos.

Obtenir des effets captivants avec le filtre gris

Pour prolonger le temps d’exposition dans une situation de prise de vue, il existe les possibilités suivantes :

1. Vous pouvez utiliser la sensibilité ISO la plus basse de votre appareil photo et fermer l’objectif autant que possible (mais selon la taille du capteur, un effet appelé « diffraction » se produit à un moment donné, ce qui rend la photo globalement moins nette)

2. Attendez qu’il fasse suffisamment sombre pour obtenir le temps d’exposition souhaité avec des réglages « normaux ».

3. Vous utilisez un filtre gris (à mon avis la variante la plus judicieuse)

Aufnahmedaten: Olympus EM1, ISO 200, 40mm, f11, 13
Données de prise de vue : Olympus EM1, ISO 200, 40mm, f11, 13

Les filtres gris, également appelés filtres à densité neutre ou filtres ND, permettent à moins de lumière de traverser l’objectif pour atteindre le capteur de l’appareil photo. Le filtre agit en quelque sorte comme des lunettes de soleil pour l’appareil photo.

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Un bref aperçu des filtres gris

Il n’est pas facile de trouver le filtre gris qui convient. Les impressions sur les filtres peuvent également prêter à confusion. Heureusement, tout cela n’est compliqué qu’à première vue. Si l’on sait ce que signifient les différentes indications, c’est très simple.

Supposons par exemple qu’il soit écrit « ND 1,8 – 6 BL 64x » sur un filtre gris.

Le chiffre après ND représente la valeur de la densité neutre du filtre.

Le chiffre avant BL représente le nombre de diaphragmes de lumière que le filtre absorbe.

Le chiffre avant le x indique de combien de fois le temps d’exposition ou la vitesse d’obturation du diaphragme est prolongé à l’aide du filtre.

Le filtre d’une densité (ND) de 1,8 assure donc un temps d’exposition (BL) 64 fois plus long / une vitesse d’obturation du diaphragme 64 fois plus lente par rapport à une prise de vue sans filtre. Cela correspond à un temps d’exposition prolongé de 6 diaphragmes.

Pour une meilleure vue d’ensemble, voici un tableau avec quelques valeurs habituelles :

Densité neutreNiveaux de diaphragme (perte de lumière)Facteur d’allongement (du temps d’exposition)
0,312x
0,624x
0,938x
1,2416x
1,5532x
1,8664x
26,6100x
3101.000x
41310.000x
517100.000x
6201.000.000x

Il est également important de savoir : Selon le filtre gris que vous utilisez, il peut arriver que les photos atterrissent sur la carte mémoire avec une teinte de couleur (souvent dans les tons rouges, mais parfois aussi dans les tons bleus). Heureusement, cela ne pose pas vraiment de problème. Il suffit de corriger ensuite la balance des blancs et, si nécessaire, d’ajuster encore un peu les couleurs manuellement. Le plus simple est de prendre les photos au format RAW et de les traiter ensuite dans le convertisseur RAW de votre choix.

Aufnahmedaten: Olympus EM1, ISO 200, 53mm, f10, 30s
Données de prise de vue : Olympus EM1, ISO 200, 53mm, f10, 30s

Quel est le bon filtre gris ?

Pour commencer, le filtre à six diaphragmes mentionné ci-dessus est probablement le plus approprié. Je ne pense pas qu’il soit judicieux d’en utiliser moins si l’on veut photographier de l’eau en mouvement. La différence avec un fort diaphragme est trop faible. Six diaphragmes de perte de lumière, cela peut paraître peu, mais si vous faites le calcul, la différence est assez importante :

En supposant que le sujet puisse être photographié à 1/500 de seconde avec une ouverture de 8 et une sensibilité de 200 ISO, vous obtenez déjà un temps d’exposition de 1/6 de seconde avec le filtre gris. Une différence énorme !

Temps d’exposition1/500s1/250s1/125s1/60s1/30s1/15s1/6s
Niveaux de diaphragme123456

Si le temps d’exposition n’est toujours pas assez long pour reproduire le sujet tel que vous l’avez imaginé, vous pouvez fermer un peu plus le diaphragme et réduire encore un peu la valeur ISO, si possible. Dans cet exemple, vous obtiendrez rapidement un temps d’exposition d’une seconde ou plus.

S’il s’avère à un moment donné que le filtre gris ne suffit pas, c’est-à-dire qu’il absorbe trop peu de lumière, vous pouvez encore le combiner avec un autre filtre gris. Vous pouvez alors rapidement, même en plein jour, exposer plus longtemps que ne le permettent la plupart des appareils photo en mode automatique ou semi-automatique.

Regarder dans le viseur : tout est sombre ?

Si vous photographiez via Liveview et/ou utilisez un viseur électronique, vous n’aurez probablement aucun problème à reconnaître le motif même avec le filtre gris vissé. Il se peut même que l’autofocus fonctionne encore.

Toutefois, selon l’épaisseur du filtre gris ou l’obscurité de la lumière ambiante, vous risquez de vous retrouver dans la même situation que les utilisateurs d’appareils photo reflex équipés d’un viseur optique : vous vous rendrez vite compte que vous ne voyez rien.

Dans de tels cas, il est préférable de composer le sujet et de régler la mise au point sans le filtre gris et de ne monter le filtre qu’ensuite. Mais comme vous devriez de toute façon utiliser un trépied en raison des longs temps d’exposition qu’implique l’utilisation d’un filtre gris, cela ne constitue pas un obstacle majeur. Si vous vous lassez de visser des filtres : Il existe des outils tels que les porte-filtres magnétiques.

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Stein im Wasser, Aufnahmedaten: Sigma SD9, ISO 100, 14mm, f22, 2.6s
Pierres dans l’eau, données de prise de vue : Sigma SD9, ISO 100, 14mm, f22, 2.6s

Quels sont les temps d’exposition appropriés pour la photo dans l’eau ?

Le temps d’exposition le plus approprié pour une photo dépend du sujet. Pour chaque sujet, il existe un temps d’exposition qui se situe entre « figé dans le mouvement » et « complètement délavé et flou ».

Vous voyez ici deux photos du même motif. Hormis le temps d’exposition et une heure légèrement différente, les dates de prise de vue sont identiques. La première photo est exposée à 1/30s, la deuxième a un temps d’exposition de 1,3 secondes :

Aufnahmedaten: Sigma SD14, ISO 50, 10mm, f10, 1/30s
Données de prise de vue : Sigma SD14, ISO 50, 10mm, f10, 1/30s
Aufnahmedaten: Sigma SD14, ISO 50, 10mm, f10, 1.3s
Dates de prise de vue : Sigma SD14, ISO 50, 10mm, f10, 1.3s

Alors que la photo du haut montre encore des structures dans l’eau, celle du bas semble déjà très floue. Il est en tout cas recommandé d’essayer différents temps d’exposition pour voir quel résultat plaît le plus. Si vous ne disposez « que » d’un filtre gris, vous pouvez facilement varier le temps d’exposition à l’aide de différents réglages d’ouverture et de sensibilités ISO.

Pour illustrer les effets de différents temps d’exposition sur un sujet, voici une série de photos à titre d’exemple :

Belichtungszeitenreihe

Les temps d’exposition vont ici de 1/2000 seconde (en haut à gauche) à 60 secondes (en bas à droite) par pas d’un diaphragme (donc 1/2000 seconde, 1/1000 seconde, 1/500 seconde …. 15 secondes, 30 secondes, 60 secondes).

Dans ce cas, l’eau semble encore figée jusqu’à un temps d’exposition de 1/125 de seconde. Entre 1/60 et 1/15 de seconde, vous pouvez déjà voir un peu de mouvement, mais l’eau semble aussi un peu agitée du fait qu’il n’y a qu’un soupçon de mouvement. À mon avis, les résultats les plus harmonieux dans cette situation de prise de vue sont obtenus avec des temps d’exposition compris entre 1/6 et 2 secondes. Au-delà, l’image redevient rapidement trop floue, sans structure et donc presque ennuyeuse. Mais c’est bien sûr une question de goût personnel.

Cet exemple n’a bien sûr aucune validité générale quant aux effets des différents temps d’exposition sur un sujet avec de l’eau courante. Les résultats varient en fonction de la vitesse ou de la lenteur de l’écoulement du ruisseau. Il faut faire des essais ! Il en va de même pour les vagues, les chutes d’eau et tous les autres sujets avec de l’eau courante ou en mouvement.

Quels sont les motifs possibles ?

Même le plus petit ruisseau peut fournir des motifs passionnants : une photo détaillée d’un petit caillou entouré d’eau ou un petit tourbillon après un passage étroit dans le ruisseau. Les cours d’eau plus importants, intégrés dans le paysage, et les chutes d’eau, y compris les photos de détails, sont des motifs particulièrement gratifiants. Et bien sûr aussi la mer : peu importe que de grandes vagues se déchaînent ou que la mer se montre sous son aspect calme. Partout où il y a de l’eau, vous trouverez des motifs de photo !

Photographier au bord et dans les ruisseaux

Les ruisseaux sont des sujets très appréciés en été, lorsqu’ils ont suffisamment d’eau. Et par une chaude journée d’été, vous pouvez aussi vous rafraîchir les pieds.

Aufnahmedaten: Sigma SD9, ISO 100, 14mm, f11, 6s
Données de prise de vue : Sigma SD9, ISO 100, 14mm, f11, 6s

Lorsque vous photographiez un ruisseau dans le cadre d’une photo de paysage, il est important de prêter une attention particulière au premier plan. Essayez de trouver des endroits avec des tourbillons dans l’eau : Grâce à un temps d’exposition plus long, ces tourbillons seront particulièrement bien mis en valeur sur la photo.

Il vaut également la peine de mettre en scène les pierres et les rochers qui sont entourés par l’eau. C’est souvent là que se forment les structures d’écoulement intéressantes qui, avec un temps d’exposition plus long, permettent de prendre des photos intéressantes de mouvements d’eau.

Aufnahmedaten: Sigma SD15, ISO 50, 10mm, f11, 0.6s
Données de prise de vue : Sigma SD15, ISO 50, 10mm, f11, 0.6s

Mais, la prudence est de mise : Non seulement les pierres et les rochers dans l’eau peuvent être glissants et transformer votre recherche d’un lieu de prise de vue stable en une glissade. On a tendance à sous-estimer la vitesse à laquelle le courant d’un ruisseau, même profond de quelques centimètres, peut arracher des pieds un photographe qui ne se doute de rien. Selon l’endroit et la manière dont cela se produit, cela peut être un rafraîchissement plutôt rafraîchissant, qui, espérons-le, laissera votre équipement photographique au sec, ou bien cela peut devenir dangereux !

Si vous vous essayez à ce genre de photos, vous constaterez que vos temps d’exposition atteignent rapidement un niveau où même le meilleur stabilisateur d’image ne peut plus garantir des résultats nets. N’hésitez donc pas à utiliser un trépied !

Mais là encore, vous devez être attentif : selon la vitesse à laquelle l’eau s’écoule, le trépied peut se mettre à vibrer. Résultat : des photos floues. Contrôlez donc après les premières prises de vue si vos photos sont vraiment nettes. Vous remarquerez probablement ces vibrations dès la mise en place du trépied. Pour y remédier, il suffit de stabiliser le trépied. Vous pouvez par exemple exercer une légère pression « vers le bas » sur le trépied pendant l’exposition. De plus, certains trépieds offrent la possibilité d’accrocher des « poids » à un crochet sous la base du trépied. Vous pouvez par exemple y accrocher votre sac à dos photo. Cela devrait améliorer la netteté des photos !

Aufnahmedaten. Sigma SD14, ISO 50, 150mm, f10, 1/2s
Données de prise de vue. Sigma SD14, ISO 50, 150mm, f10, 1/2s

Essayez également de prendre des photos de détails. Lorsque le soleil est bas sur l’horizon et qu’il brille de ses couleurs vives sur des endroits tourbillonnants de l’eau, les temps d’exposition prolongés donnent des « peintures aquatiques » à l’aspect presque abstrait.

Aufnahmedaten: Olympus EM1, ISO 100, 40mm, f11, 1/3s
Données de prise de vue : Olympus EM1, ISO 100, 40mm, f11, 1/3s

Prises de vue de la mer ou de grands lacs

La mer ou les grands lacs se prêtent naturellement aussi à des photos d’eau longuement exposées. Qu’il s’agisse de vagues en gros plan ou de détails tels que des rochers ou des falaises caressés par les vagues. Il est également intéressant de voir des photos où la mer est devenue une surface presque lisse grâce à la longue exposition et où les nuages passent au-dessus.

Si vous avez le plaisir de prendre de telles photos sur la plage, n’oubliez pas que ni les appareils photo, ni les objectifs, ni les trépieds ne seront jamais les meilleurs amis du sable, souvent omniprésent.

Aufnahmedaten: Sigma SD15, ISO 50, 20mm, f13, 1s
Données de prise de vue : Sigma SD15, ISO 50, 20mm, f13, 1s

À moins qu’une tempête de sable ne souffle, il est possible, avec un peu de prudence, de protéger l’équipement photographique du sable. Il est par exemple recommandé de changer d’objectif près du corps et à l’écart du vent. Il est en revanche plus difficile de tenir le trépied à l’écart du sable. Une possibilité de protéger le trépied est de placer des sacs en plastique sur les pieds du trépied et de les fixer avec du ruban adhésif.

Aufnahmedaten: Olympus EM1, ISO 200, 21mm, f11, 25s
Données de prise de vue : Olympus EM1, ISO 200, 21mm, f11, 25s

De plus, il faut faire attention à ne pas se faire surprendre par une grosse vague directement sur le rivage. Il semble souvent que des vagues de même hauteur déferlent en permanence sur la plage, mais il arrive parfois qu’une vague un peu plus grande s’y engouffre. Même si vous pouvez alors mettre l’appareil photo et le trépied en sécurité de manière précipitée : Dans de telles situations, il y a déjà eu quelques pertes dues à l’immersion d’objets d’équipement dans l’eau salée. Mais avec un peu de prudence et de bon sens, vous pouvez prendre de magnifiques photos.

Que vous soyez sur une plage composée « uniquement » de sable ou sur une côte déchiquetée avec des rochers au large, essayez de repérer les endroits intéressants en les observant. Les vagues se brisent souvent aux mêmes endroits, et les groupes de rochers au large peuvent être mis en scène de loin avec des téléobjectifs.

Pratiquement, ces photos n’ont pas toujours besoin de la meilleure lumière. Même par temps maussade et pluvieux, il est possible de prendre des photos intéressantes. L’important est que le temps d’exposition soit adapté : Pas trop court, sinon le ressac « gèle » et devient statique, mais pas trop long non plus, jusqu’à ce que l’eau se transforme en une masse complètement floue.

Les photos qui représentent le contraire des habitudes visuelles normales sont également passionnantes. Un exemple serait une photo de la mer avec un temps d’exposition si long que les nuages s’estompent déjà. En fonction de la vitesse de déplacement des nuages, il est possible d’utiliser des temps d’exposition de 30 secondes et plus. Plus c’est long, mieux c’est !

Photos de chutes d’eau

Les chutes d’eau sont un autre motif très appréciable pour des temps d’exposition plus longs. Que vous vous trouviez devant un petit escarpement d’un ruisseau ou devant une chute d’eau adulte, elles sont toutes intéressantes.

Aufnahmedaten: Sigma SD14, ISO 100, 70mm, f10, 1/25s
Données de prise de vue : Sigma SD14, ISO 100, 70mm, f10, 1/25s

Lors de la prise de vue, faites surtout attention à une chose : les embruns ! Si la cascade a suffisamment d’eau et que le vent souffle, il arrive rapidement que l’avant de votre objectif soit mouillé de fines gouttelettes d’eau. Ces gouttelettes ne sont pas toujours visibles immédiatement lorsqu’on regarde dans le viseur ou sur l’écran. Il est donc préférable de jeter un coup d’œil de temps en temps et, le cas échéant, d’essuyer la lentille frontale avec un chiffon en microfibres.

Aufnahmedaten: Sigma SD14, ISO 50, 13mm, f11, 1s
Données de prise de vue : Sigma SD14, ISO 50, 13mm, f11, 1s

Il vaut également la peine de varier la photographie des chutes d’eau. Ne vous contentez pas de photographier la totalité de la chute d’eau. Il est également intéressant de se concentrer sur des détails, comme pour les cours d’eau. Là où l’eau s’écrase sur une saillie rocheuse, il y a souvent des structures intéressantes qui se révèlent lors d’une exposition longue.

Quelles sont les autres possibilités ?

Laissez libre cours à votre imagination. Qu’est-ce qui vous empêche, par exemple, d’emporter votre appareil photo par temps de pluie et de photographier les gouttes de pluie s’écrasant dans une flaque d’eau ?

Essayez donc de nuit ce qui se passe lorsque les lumières d’une ville se reflètent dans un ruisseau ou une rivière qui s’écoule rapidement. Ou essayez de prendre des photos de plantes aquatiques qui vont et viennent dans le courant d’un ruisseau.

Sortez tout simplement dans la nature et laissez-vous surprendre par le nombre de motifs que vous pourrez découvrir !

En bref et pour conclure

Les temps d’exposition plus longs associés à l’eau courante ou en mouvement permettent de réaliser de nombreuses choses passionnantes. Utilisez toujours un trépied lorsque vous utilisez un filtre gris, assurez-vous toujours d’une bonne stabilité pour vous et pour le trépied lorsque vous prenez des photos « dans » l’eau et laissez libre cours à votre créativité.

L’utilisation d’un filtre gris et les longs temps d’exposition qui en découlent permettent de prendre des photos qui contrastent complètement avec nos habitudes visuelles typiques. Si vous prenez un peu de temps pendant que vous vous occupez de votre sujet, vous obtiendrez certainement des photos passionnantes !

En route pour l’aventure photographique !

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